La Tulipe Noire est un bandit qui détrousse les nobles du Roussillon à la veille de la Révolution Française. Sous le masque, Guillaume de Saint-Preux, lui-même aristocrate, qui parvient à jouir pleinement des avantages de sa double identité. Jusqu'au jour où il est balafré par le chef de la police. Heureusement, notre héros a un frère qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, et qui va pouvoir temporairement prendre sa place en société...
Vous l'aurez compris, c'est pratiquement un Zorro à la française auquel nous avons le droit. Avec cette histoire de frère/sosie qui ajoute du piment (et non ce n'est pas un jumeau, il est clairement mentionné comme plus jeune !).
Alors oui il faut avaler cette couleuvre scénaristique. Ainsi que l'ambiance insouciante et caricaturale historiquement parlant : gentils paysans opprimés contre des nobles tous déconnectés, hypocrites et cruels. Je ne m'étonne pas que le film a cartonné à l'époque en URSS ! Néanmoins ce n'est pas l'ambition de "La Tulipe Noire" que de livrer un récit historique.
Le film se veut avant tout léger, jouant régulièrement la carte comique, les bons mots des dialogues aidant. Les méchants en font volontairement des caisses, l'atmosphère est drôle et dynamique. Et le rythme ne faiblit aucunement sur 1h50. Bref, c'est du cinéma de cape & d'épée divertissant et folâtre.
Alain Delon convient bien à ce double rôle. Un grand frère fanfaron, séducteur, immoral. Un plus jeune timide, idéaliste. Et beaucoup de sourires et de cascades. Ainsi que quelques plans astucieux où deux Delon sont visibles à l'écran.
En prime, les décors naturels ou citadins sont assez jolis. Le tournage a été effectué en et en Espagne, et les villes choisies donnent du cachet.