J'ai beau être le premier à rappeler qu'un film ne doit pas être confondu avec son sujet, je n'ai pas pu m'empêcher en voyant "la Traversée de Paris" d'avoir le sentiment de voir une "classique de l'abjection", une sorte de film puant malgré son intelligence. On veut bien ettre que cette charge au vitriol de la médiocrité française, et de son ignominie ordinaire, soit le reflet de l'anarchisme d'Autant-Lara, mais on ne peut s'empêcher de se souvenir comment celui-ci sombrera rapidement dans un extrémisme détestable, que sa "Traversée de Paris" annonce largement, à mon avis. [Critique écrite en 1994]