Sur-réalisation

Ce qui m'a frappé dans ce film, c'est que l'imaginaire estampillé comme un vaste bricolage pour enfants n'a jamais été pour moi puéril. Michel Gondry colle çà et là des bribes poétiques qui une fois réunies forment un tableau de tendresse. Toutes les maladresses, toutes les brutalités ainsi que les rejets ne sont que des prétextes pour amplifier d'autant plus la douceur ; deux mains entrelacées, des cheveux caressés, des regards pétillants.
La science des rêves n'a aucune charge, selon moi, scientifique alors que tout le monde onirique gravite dans l'évolution du film. Toute la "science" échappe totalement au scénario puisque le rêve, surréaliste ici, suit ses déconstructions - notamment par le jeu du plurilinguisme. Adulte-enfant, enfant-adulte, juste enfant ou juste adulte, tout le monde, en soi, peut y trouver une magie du quotidien et ce terme que l'on peut emprunter à Annie Ernaux : une "ion simple".
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le 1 févr. 2012

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Jyuuu

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