Me voilà bien énervé et bien frustré au terme de la projection de de cette "Route". Mais je ne suis pas en colère après le film mais bel et bien envers moi.
Tout était réuni pour que "La Route" devienne un film "de chevet". En effet, la grande majorité des œuvres qui peuplent cette catégorie sont des films plutôt contemplatifs, des films qui questionnent mais ne se sentent pas obligés d'apporter des réponses pour éviter de "fatiguer" le spectateur. Globalement, j'aime le cinéma sans concession.
De plus dès l'ouverture j'ai aimé l'ambiance pesante, l'image grise et par ailleurs magnifique, la voix off mélancolique...
J'étais donc prêt à marcher deux heures auprès de ce père et de son fils, mais curieusement, mes pas se sont rapidement perdus sur un chemin parallèle, je n'ai pas vraiment réussi à marcher à leur côté.
Attention, je ne retire rien à l'ambition artistique certaine et je sais déjà que reverrai ce film, un curieux sentiment de l'avoir "loupé" dominant tout le reste.