Comme évoqué dans la critique sur King of the Zombies (1941), s’il y a bien eu des morts-vivants avant le grand Romero, ils incarnaient alors des menaces exotiques, contrôlées par quelque croyance païenne. Le zombie représentait l’étranger et ses superstitions. C’est une fois encore le cas ici. Victor Halperlin s’était déjà frotté au sujet avec White Zombie en 1932, qui a eu son petit succès. Le film ici présent devait en être la séquelle.
Cette fois, le réalisateur quitte Haïti pour le Cambodge. Pendant la Première Guerre Mondiale, il semble qu’une formule ait été trouvée pour contrôler l’esprit de personnes. L’armée doit la retrouver, et envoie une expédition aux alentours d’Angkor. Mais une rivalité amoureuse complique les relations entre les hommes présents.
D’effroi, il n’y en aura que peu. Il s’agit avant tout d’une histoire de manipulation des pensées, une vague histoire d’ésotérisme reliée avec la plus grande difficulté avec le cadre cambodgien par les scénaristes. Il y a malgré tout un petit parfum d’aventure, dans cette quête, et un léger rebondissement sur son emploi. Mais le film ne fait aucun effort pour être un minimum spectaculaire, comme avait pu l’être Kong of zombies, qui, au moins, avait un peu d’humour, certes maladroit. L’exotisme des décors cambodgiens est à peine utilisé pour ce film, un comble.
Le film apparaît donc inexistant, filmé, joué et monté avec un professionnalisme tout relatif, sans efforts de mise en scène. Il n’y a guère d’éléments pour le distinguer, trop peu de bons points à lui distribuer, bien au contraire. L’histoire est d’une bête simplicité, et a bien du mal à occuper l’heure que dure le film. L’ennui est encore plus marqué que pour King of zombies.
Pour braver la somnolence, amusons-nous de l’édition en DVD de 2006 par Bach films qui place l’histoire pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui n'a pas de sens avec le contenu du film, même si le contexte de la (première) guerre est complètement sous-utilisé, mais en plus le film date de 1936.