Je ne suis jamais assez saoûle pour oublier ta gueule
A peine lancé dans "La Poison", il m'a été gâché par un autre film que j'avais beaucoup apprécié il y a quelques années, j'ai nommé "Un crime au paradis", qui se trouve en avoir été le remake total. Faisant trop rapidement le parallèle, le scénario n'a plus recelé le moindre suspens et j'ai longuement pesté sur ce fait que je ne pouvait cependant reprocher à ce que je regardais...
Heureusement, au-delà de l'histoire, d'un cynisme rare, "La Poison" reste un film que j'ai pu savourer sans vergogne pour ses dialogues aux répliques noires et relevées, ces trognes d'acteurs d'un autre temps, et enfin et surtout un Michel Simon que je ne connaissais que de lointaine réputation et qui s'est révélé immense à mes yeux.
Côté défauts, j'ai quand même eu cette sensation de rester sur ma faim. Il ne fait après tout qu'une heure vingt cinq et le final est trop expédié à mon goût. Sans rallonger la sauce, quelques scènes auraient peut être gagné à prendre leur temps, ne serait-ce que pour s'imprégner de cette atmosphère de village français qui n'est plus de nos jours.
Mon deuxième Sacha Guitry après "Le Roman d'un tricheur", je ne regrette pas le visionnage et vais rapidement me mettre en quête d'une autre bobine de ce réalisateur trop longtemps resté sujet d'ignorance...
En bonus : Louis de Funès avec des cheveux, ça a suffi à rentabiliser la séance.