Premier film de Srđan Dragojević que je découvre, il faut dire que le cinéma Serbe n'est pas spécialement souvent au menu, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il m'engage à poursuivre sa filmographie. J'y ai apprécié sa manière de parler de sujets sensibles — la condition des homosexuels dans les pays des Balkans ici, et c'est pas jojo — par l'humour. Exercice souvent casse figure parce qu'il nécessite une science du dosage et de l'équilibre qui ne se forge que par l'expérience.
La parade est un film tour à tour dramatique et marrant, qu'il faut assurément apprécier en le replaçant dans son contexte puisqu'on y est quelques années en arrière sur l'acceptation de l'autre et ses différences. Auquel cas, il est possible de er un super moment en présence d'acteurs qui cabotinent comme jamais mais possèdent une telle tronche qu'on ne saurait les voir jouer autrement dans ce film précisément. Pour ma part, ce fut une récréation agréable dont la conclusion fait preuve d'un certain panache qui rappelle violemment le contexte à prendre en considération.
Le seul petit bémol qui me fait rester sage niveau notation est un rythme pas toujours heureux, en milieu de film notamment, ainsi qu'une galerie de personnages qui reste tout de même un peu trop binaire. Même si j'entends que c'est un choix assumé pour à la fois accentuer la portée comique de la bobine et rendre limpide le message, je n'aurais pas été contre un peu plus de relief à ce niveau là.