Un film de Clint Eastwood est toujours un événement. Mais encore plus lorsqu'il est acteur / réalisateur de ce film.
Depuis 2008, avec Gran Torino, un autre grand succès, on n'avait plus revu Clint Eastwood devant et derrière la caméra.
Ici, il a troqué son amertume raciste pour un langage sans filtre très humain. Un ancien vétéran de la Guerre de Corée encore.
Monsieur a ses petites habitudes, comme fréquenter le même restaurant depuis 1958, il sait encore plaire et parler aux femmes à presque 90 ans (88 ans et demi és). Tout le contraire de Kowalski de Gran Torino.
Son point faible : il a négligé sa famille au profit de son travail d'horticulteur. Pas si intensément, puisque malgré la brouille avec sa fille (qui a cessé de lui parler durant 12 ans et demi, depuis son mariage), son ex-femme qui le hait, il a appelé sa fille Iris, du nom des fleurs qu'il cultive. Seule sa petite-fille lui parle et le vénère.
Et comme toujours, on a droit aux diatribes de différences de génération. Et comme à chaque rencontre entre différentes générations, nous avons droit de la part de la génération aînée des conseils et des anecdotes de la vie à la génération nouvelle, alors que les deux personnes ne se connaissent pas, juste parce qu'elles sont au même endroit. (Personnellement, cela m'est déjà arrivé 2 fois)
Un film humain, avec un Clint Eastwood presque nonagénaire toujours en forme qui sait bien s'entourer d'acteurs à qui il avait déjà confié un rôle dans ses anciens films,notamment sa fille Allison Eastwood, dont sa réplique finale résume bien la personnalité du bonhomme : "Au moins on saura toujours où tu es.".
Une nouvelle fois, Clint Eastwood s'inspire d'un fait divers écrit dans la presse américaine (dernièrement Sully), pour nous réaliser et jouer un film bien mené et un personnage haut en couleur auquel on s'y attache facilement.
Un film événementiel, humain, à voir d'urgence.