Scénarisé par Dardano Sacchetti et Elisa Briganti, alors en couple, Manhattan Baby (aka La Malédiction Du Pharaon) est avant tout un hommage au célèbre roman Rosemary's Babyen 1968. Une œuvre que le duo de scénaristes italiens vénère au plus haut point.
Le titre original étant déjà un clin d’œil peu subtil au roman précité, le script de Manhattan Baby ira jusqu'à nommer l'un des protagonistes Adrian Marcato, fils du sataniste Steven Marcato dans Rosemary's Baby, quoi de mieux que de faire subir cette malédiction à une fillette pure et innocente, victime d'une puissante possession occulte ?
Archéologue, George Hacker est mystérieusement devenu aveugle après avoir pénétré dans un temple égyptien pour y examiner une tombe inexplorée. Au même moment, dans les rues du Caire, sa fille Susie se voit offrir un médaillon par une vieille autochtone aveugle. À son retour sur New York, la famille Hacker subira une étrange malédiction qui serait sensiblement conduite par Susie, possédée par un esprit violemment maléfique...
Avec la promesse d'un important budget, Lucio Fulci tente néanmoins de faire tout son possible pour mettre du cœur à l'ouvrage. Rien n'y fait, le résultat reste stupéfiant d'amateurisme et Manhattan Baby reste certainement le pire film horrifique du réalisateur en ce début des années 1980.
Seul comédien réputé du casting, Christopher Connellyet démontrent, en parallèle, que le "godfather of gore" souhaitait bien plus d'ambition financière pour s'investir pleinement en tant que metteur en scène. Car ici, si le cœur semble y être, le tout manque incontestablement d'âme.
À noter que suite au succès de The Evil Deadn'avait aucun droit de décision en ce sens et que le titre ne provenait pas de la volonté du cinéaste italien, il se désengagea alors de toute action en justice.