La Fin du jour par Charles Dubois

Cela m'étonnera toujours.
Comment un film aussi vieux (presque 80 ans tout de même) peut-il véhiculer autant d'émotion, faire autant rire un public, notamment jeune comme je le suis, en 2015 ?
Cela prouve la force intemporelle et universel qu'a et qu'aura toujours le cinéma.
Rien que le scénario, qui dans les premiers émois du cinéma, va chercher une histoire folle et parfaitement originale.
Et l'humour ! Louis Jouvet est acerbe et dérangeant dans ce rôle tragique de vieux dandy qui charme les filles et qui se complaît de leurs soufs. Michel Simon est hilarant dans la peau d'un vieil acteur raté, ce grand enfant sans talent, persuadé encore de sa jeunesse et niant avec auto-dérision et ironie son âge avancé...
Tous ces rôles aussi comiques que profonds et, au fond, tragiques, s'assemblent dans ce décor réduit (une maison de retraite pour vieux comédiens dans le sud de la ) et s'unissent dans un combat commun aussi bien métaphorique que pratique contre la vieillesse.
Un grand film français, bien trop méconnu, qui mériterait plus d'attention.

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le 19 oct. 2015

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Charles Dubois

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