Une critique du colonialisme anglais
D'emblée, en pré-générique, le réalisateur nous fait assister à une mort violente en nous donnant suffisamment d'indices (auteur, témoin, complice, lieu) pour nous enlever définitivement tout suspense pour la suite. Mais étrangement, cela ne nuit pas au film et on suit agréablement cette histoire dans de magnifiques décors gothiques restituant un petit village des Cornouailles. La plupart des acteurs sont très bons. On assiste à une belle scène macabre lorsque notre héros est contraint de déterrer son frère enseveli depuis plusieurs jours. On n'a jamais peur mais l'intérêt est ailleurs. John Gilling réalise ici son deuxième film pour la célèbre Hammer et à l'instar de Terence Fisher, il excelle dans la restitution d'une atmosphère gothique. Je ne suis pas étonné d'apprendre que Gilling avait écrit le scénario de La Gorgone car ce film présente des similitudes de ton et de scénario. La très belle Jacqueline Pearce crève l'écran et on regrette de ne pas l'avoir vue plus souvent dans des films d'horreur. J'ai également apprécié John Laurie dans le petit rôle du fou du village. Le film se termine par un incendie. Il faudrait un jour que je me mette à compter le nombre de films Hammer qui se terminent par un incendie!