La bécasse et les portes à claire-voies

D'abord Marlène est parfaitement ridicule en andalouse blonde. Et puis elle est horripilante au dernier degré par son jeu outré d'allumeuse manipultrice. Cette outrance rend sa soi-disant séduction irrésistible tout à fait invraisemblable : comment un homme pourrait-il succomber à un tel oiseau capricieux tout attifé de rubans et de paillettes ?

A l'écran, Marlène fait presque pâle figure avec ses faux cils, ses sourcils dessinés, son absence de lèvres et ses peignes démesurés à côté de la beauté naturelle du jeune Cesar Romero magnifiée par la photographie.

Et puis don Pascual n'a rien d'un pantin et Concha tout l'air d'une bécasse.

Bref, il était temps que la collaboration s'arrête.


Nota : Il y a des portes à claire-voies déglinguées dans tous les décors sternberguien, au point de croire que cette même huisserie est réutilisée de métrage en métrage.

Voilà ce qu'il y a retenir de cet opus (observation soumise à la sagacité des cinéphiles).

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le 27 avr. 2025

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xyozyody

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