D'un beauté extraordinaire, le film échappe à tous regards critiques dans le sens où l'on peut lui faire dire ce qu'on veut y voir selon son humeur.
Fable social, conte moral, métaphore du couples, allégorie de l'aliénation, quête de l'identité, réflexion sur l'acceptation de soit.
On peut l'interpréter d'une multitude de façon et chacun pourrait être la bonne.
Cette histoire déjà étonnante sur le papier vire presque dans le fantastique avec son cadre atypique, sorte de huis-clos entouré de sable.
Et ce sable est étouffant, force invisible que rien n'arrête, il avance, glisse, coule, s'infiltre, engloutit, dévore...
Ce prisonnier du desert devra ainsi apprendre à cohabiter avec cette femme vivant recluse toute l'année et dont le seul rêve est de s'offir une radio pour imaginer le monde.
De cette relation nait une succession de scènes d'une incroyable sensualité qui suinte de l'écran, aidé par une mise offrant les gros plans les plus majestueux que j'ai pu voir.
Le grain (de sable et de peau) devient un décor, une peinture somptueuse, irréaliste.
En dire plus serait sans intérêt.
Ce film est un véritable poème dont les images et le duo d'acteur fabuleux livrent un spectacle onirique complètement hypnotisant de A à Z.