Le lourd fardeau de l'homme blanc

Pour cette 50ème critique, j’ai souhaité continuer mon épopée d’un réalisateur qui a contribué à ma ion pour le cinéma : Sidney Lumet, réalisateur de films comptant parmi mes préférés : Point Limite, A bout de course, 12 hommes en colère, Network et enfin La colline des hommes perdus sur lequel j’ai aujourd’hui jeté mon dévolu.

L’action prend place en Lybie, dans l’aridité et la chaleur d’un camp de redressement situé en plein désert. Là, des voleurs, des déserteurs, des traitres, en bref tous les maillons faibles du système militaire britannique subissent les exercices intensifs et cruels ordonnés par les geôliers du camp. Parmi ceux-ci, on retiendra l’épreuve de la colline qui permet d’ailleurs à Lumet de montrer son talent pour le cadrage en offrant de magnifiques plans en contre-plongée. De plus, on reconnait sans difficulté la patte du réalisateur qui filme toujours les visages dégoulinants de ses acteurs en plan serré, il rend ainsi les émotions plus intenses, les traits plus marqués.

Des acteurs qui sont au-delà de la justesse en ant, mimant la folie, le dégout, la peur, la joie avec une aisance constante et sans faille. Certains comme par exemple Sean Connery et Harry Andrews ont en plus une gueule, un charisme exceptionnel qui transcende lorsque ces derniers se mettent à gueuler l’un sur l’autre avec toute la conviction et la colère du monde.

La colline des hommes perdus est une énième histoire d’injustice, une injustice qui s’invite dans la hiérarchie du grade mais également dans la hiérarchie raciale imposée par le code de l’indigénat au temps des grands et prospères empires coloniaux. Une injustice si bien retranscrite qu’elle touche personnellement, on ne peut être au fond de soi qu’indigné devant ces inégalités et l’envie m’a même pris de crier « MENTEUR ! » face à des officiers dépourvus de principes mentant sans remords.

Enfin, le film offre l’une des plus belles scènes que le cinéma ait connu à mon goût, une révolte, une unification l’espace d’un instant, d’êtres habituellement craintifs les uns des autres, à la fois amis et ennemis face à des geôliers déés, à d’irresponsables responsables.

Une petite note pour conclure :

Merci de m’avoir lu encore une fois, la communauté de senscritique m’est devenue indispensable au fil des mois, j’y ai rencontré de nombreuses personnes très agréables qui m’ont conseillé, guidé et je vous remercie tous pour ça. A bientôt pour de nouvelles critiques par dizaines.

-----> MERCI GUYNESS <----- (Ca va là c'est bon, c'est assez gros ?)
9
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le 16 juil. 2013

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le 15 juil. 2013

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Deleuze

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