Je suis rarement touché par l’esthétique d’un film, celui ci est l’exception. La musique, les images de New York, l’histoire, les acteurs … tout est poétique, beau et triste à la fois. C’est comme si Spike Lee faisait une déclaration d’amour à la ville de New York et à ses habitants. Pour y être aller j’ai vraiment ressenti le même genre d’atmosphère … c’est vraiment fort d’avoir réussi à laisser transpirer l’ambiance d’une ville au travers d’un film. Certes le rythme est lent mais c’est plaisant d’avoir le temps de réfléchir à ce que l’on voit et ce que l’on ressent. Et puis j’imagine que la veille d’aller en prison, on ne veux pas précipiter les choses et profiter du présent au maximum sans trop penser au lendemain même si c’est compliqué. C’est ce que nous propose ce film. Prendre le temps de regarder autour de soi, les balayeurs, les pompiers, les rues et les gens. Et que dire de cette scène mythique ? Un moment fort ou la parole est à l’opposé du ressenti, ou le temps s’arrête sur ces petites choses qui font que notre quotidien est magique et que la seule personnes qui nous empêche d’en savourer l’essence n’est autre que nous même.