Voilà une suite pour le moins inattendue. Si « L’ombre d’Emily » fut un joli petit succès outre-Atlantique, il était é plutôt inaperçu en . Pourtant, ce fut une excellente surprise, un mélange détonnant de comédie, de film sentimental et de thriller à rebondissements lové dans une esthétique chic et girly du meilleur effet. Et c’était certainement le meilleur film du réalisateur de l’excellent « Mes meilleures amies » Paul Feig depuis dix ans, après des purges pour plateformes comme l’horrible « Jackpot » ou des films oubliables comme l’anecdotique « The Last Christmas ». Probablement pas sûr du retour du public envers une suite d’un film qui n’en demandait probablement pas, « L’ombre d’Emily 2 » se retrouve produit et distribué sur Prime.
Et si elle est loin d’être renversante, cette suite directe au premier film avec les mêmes protagonistes est plutôt que sympathique. Pas besoin d’avoir revu l’original sorti il y a presque dix ans pour se remettre dans le bain d’ailleurs. Si le film initial prenait le parti du suspense où l’humour noir venait adoucir délicieusement la chose, « L’ombre d’Emily 2 » fait plutôt le contraire. En effet, on est davantage ici dans une comédie où on retrouve une enquête et un mystère à élucider en second plan. Et comme souvent dans les suites peu sûres d’elles, on délocalise l’action à l’étranger pour donner un semblant de changement plus prononcé et un caractère exotique à la suite.
Ici, c’est l’île italienne de Capri qui sert de décor de luxe à cette suite. Dans la même veine que la seconde saison de la série « The White Lotus » qui se déroulait en Sicile, le cadre italien se marie parfaitement à ce mélange de thriller à tiroirs et de comédie splastick. Il y a une véritable valeur ajoutée à planter le décor là et c’est tout à fait plaisant et en adéquation avec le style et la tonalité du long-métrage. Et d’y voir évoluer les deux personnages féminins, notamment celui de Blake Lively qui est très fashionista et dont on se délecte encore des magnifiques tenues de créateur. Fait du sens. Coté suspense, l’histoire est volontairement tordue et presque invraisemblable mais ça fonctionne et il n’y a aucune baisse de rythme durant deux heures.
Mais, même si on est moins surpris que pour le premier film où les multiples rebondissements inattendus venaient rebattre les cartes avec malice, le versant comique est plus que satisfaisant et l’humour opère la pluaprt du temps avec brio. Et c’est Anna Kendrick qui assure à ce niveau-là avec d’excellents seconds rôles pour la seconder. De l’agente du FBI idiote à la mère alcoolique en ant par la femme de ménage, les nouveaux personnages sont drôles et le comique de situation fonctionne à merveille. On e donc sur les invraisemblances, le film ne se prenant pas du tout au sérieux, et on e un délicieux petit moment inconséquent mais plaisant.
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