THEY HATE US CUZ THEY AIN'T US !
On ne va pas revenir sur tout le cirque politico-médiatique engendré par The Interview car n'en déplaise aux naïfs qui y voient une violente charge politique et aux hipsters qui dénonceront une opération marketing orchestrée par Sony (ils n'ont pas totalement tort mais honnêtement on s'en tape !), le film n'est rien d'autre qu'une grosse pantalonnade dans la lignée de Pinneapple Express et de l'über débile This is the End.
La recette est toujours la même : blagues sexo-scatologiques, vannes référentielles, caméos de stars (mention spéciale à Eminem), gore qui tâche façon Monty Phyton, Bromance, etc. Force est d'ailleurs de constater que pris pour ce qu'il est, à savoir une bonne grosse farce qui assume fièrement sa bêtise, The Interview est souvent drôle et on prends un plaisir régressif certain à voir James Franco faire le kéké dans un tank avec Katy Perry (!) en fond. Toutefois, l'ensemble est légèrement moins barré que les précédents essais du duo Rogen / Goldberg à l'image d'un final convenu et politiquement correct (si ! si !) qui aurait gagné à continuer à jouer la carte de l'absurde. Il n'y a quasiment rien de politique ni de satirique dans ce métrage à l'exception d'une vision de la Corée du Nord pas aussi caricaturale que ça (voir l'hallucinant reportage de Vice Media sur le sujet).
The Interview est une donc une petite comédie sympathique, drôle et parfois carrément jouissive pour peu que l'on soit sensible à ce genre d'humour . On est cependant bien loin de la puissance satirique d'un Borat et des Everest de connerie atteint par Will Ferrel. Un film culte par accident en somme.