Génialement mauvais. Limite culte parfois.
Objectivement, c'est vraiment très très mauvais. Mais bon sang que c'est drôle. Je me suis demandé tout le long si Richard Berry n'avait pas longtemps hésité entre comédie et drame tant certaines répliques et certaines scènes sont poilantes.
Imaginez Marina Fois en flic voyant un pistolet sur une radiographie des poumons et qui demande super sérieusement au chirurgien si le patient a mangé un revolver. Ou Kad Merad incarnant le parrain de Marseille hypocondriaque (!) qui parle avec une bouillotte rose plantée sur la tête.
Les scènes d'action sont au diapason : tout simplement hilarantes pour la plupart et bourrées de non sens, comme cette scène où Marina Fois décide d'abandonner son véhicule... pour courir après des criminels fuyant dans un fourgon. De plus, et probablement parce que les cascadeurs n'avaient pas le droit de rouler à plus de 50 km en centre-ville, les courses poursuites sont génialement accélérées façon film hong-kongais des 80s.
Il faut également rendre hommage à cette scène où Jean Reno traverse des barbelés pendant 10 minutes dans un finish culte tel un Platoon des Bouches-du-Rhône... avant de sauter avec la grâce d'un sac de patate sur le pare brise d'une voiture en faisant une tête de castor fou. On applaudit autant d'audace.
Bien que plus rythmé et donc regardable que Vercingetorix, le film historique avec Christophe Lambert conserve néanmoins ma palme du nawak et du frisson de honte. L'immortel est toutefois un challenger valeureux qui saura trouver sa place dans la collection des amateurs de navets.