C’est normal que les jeunes se conduisent comme ça. Avec les libertés qu’on leur donne. Je vous fouterais ça dans l’armée, moi
Deux policiers apprennent à Michel que son fils aurait tué un homme.
Certes, l'on ne saurait nier la distribution éminemment prestigieuse et les prémices ostensiblement prometteuses de cette œuvre cinématographique. Toutefois, il est impératif de constater que le résultat final s'avère piteusement décevant.
Ce qui, au départ, semblait augurer d'une exploration subtile et nuancée des méandres de la psyché humaine se mue insidieusement en un pensum fastidieux, verbeux et dénué de toute vivacité narrative. Les dialogues s'égrènent avec une lenteur agonisante, diluant inexorablement l'intérêt du spectateur.
L'on déplorera acerbement l'absence flagrante de rythme, de cadence et de dynamisme, qui confère à l'ensemble un caractère lourd et pesant. Les scènes s'enchaînent avec une mollesse déplorable, privant le récit de toute tension dramatique et plongeant l'audience dans un état de torpeur profonde.
Malgré les efforts louables de Bertrand Tavernier, dont c'est ici la première incursion dans l'adaptation d'un roman de Simenon, ce film inconstant et hésitant ne parvient jamais à transcender ses faiblesses intrinsèques. L'émotion, bien que présente, se trouve étouffée par un scénario bavard et superfétatoire.
Bref, cette œuvre laborieuse et empesée s'avère être une cruelle désillusion, trahissant les espoirs légitimes que l'on avait placés en elle.