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le 1 avr. 2013
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J'ai toujours eu un problème avec le cinéma de Clint Eastwood, le bonhomme ne m'inspirant que peu de sympathie, le cinéaste beaucoup plus mais pas à chaque fois .
Quand les idées de l'homme rejoignent les intentions du cinéaste, ça donne des films aussi nauséabonds que Gran Torino ou American Sniper. Mais quand ce dernier s'efface derrière un propos plus rassembleur, plus ouvert, ça donne des réussites comme Lettres d'Iwo Jima ou Sully.
Ici, c'est plus compliqué.
Le film commence par une séquence carrément gerbante où Eastwood abat de sang froid 3 hommes (qui le provoquaient donc ça va) et viole une femme (qui l'a bien cherché car elle l'a abordé de façon non subtile donc ça va).
La bonne vieille culture du viol dans toute sa splendeur où une femme qui dit non veut, en fait, dire oui. Ca se confirmera dans la suite du film, vu qu'au final le personnage violé au début reviendra vers Eastwood.
L'autre personnage féminin, (une grande réussite la vision des femmes dans le film) est lui aussi réfractaire au personnage de Eastwood, mais ça cache, vous vous en doutez, une attirance physique inébranlable pour ce bon vieux Clint.
Gerbant, donc.
Bon après, on lui pardonne tout à Clint Eastwood, car il aide des mexicains à acheter du tissu. Donc ça va.
Avec tout ça, on semble avoir un film au mieux désagréable, au pire détestable.
Oui, sauf que Eastwood ne se résume pas à ça.
La conclusion du film, et son dernier plan notamment, offre au long métrage, un deuxième souffle. Un souffle évocateur, puissant et une source d'interprétations ionnante.
On repense au film autrement. Et on y voit de nouvelles choses.
Je pense que tout a déjà été dit sur cet espèce d'esprit vengeur que serait le personnage principal du film.
La théorie tient et même plus que ça. Elle nourrit le film d'un propos puissant et ionnant.
Dommage donc qu'il débute si mal ... Même si après coup, avec cette théorie en tête, on peut plus ou moins lui trouver une explication scénaristique.
On peut aussi comprendre le film comme la déclaration de foi du jeune cinéaste Eastwood, qui décide littéralement d'enterrer ses anciens maitres. J'ai d'ailleurs lu que sur les pierres tombales au début du film, il est inscrit les noms de Leone et Don Siegel. Geste fort de mise en scène donc.
Avec son deuxième film, Eastwood déploie déjà toute l'ambiguïté morale qui sera propre à sa filmographie. Un propos misogyne et réac peut être accompagné dans le même projet d'une grande idée de mise en scène. Donc le film rebute autant qu'il intrigue.
Créée
le 4 avr. 2020
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