La meilleure façon de resumer la sensation que procure The Man with the Iron Fists, se trouve dans ses premières minutes.
L'univers du Wu Xia Pan (l'équivalent "poing et sabre" du "cape et d'épée" chez nous) est installé. On y retrouve les extravagances des traits physiques des personnages, présentes pour mieux trahir leurs traits humains (le chef méchant aux cheveux blancs, évidemment).
Et tout d'un coup, quand ils causent, ils causent en anglais. Avec l'accent West Coast, comme si ils avaient parler que ça toute leur vie.
RZA fait un film dérangeant, voir perturbant, mais dans l'immédiat, une fois qu'on e ce cap, il n'est pas fondamentalement dérangeant.
Bien au contraire.
Parce qu'au fond, The Man with the Iron Fists n'a aucune espèce de prétention, bien que finalement il s'avère bien plus respectueux du cinéma chinois que beaucoup de version américanisées des productions de la Shaw Brothers.
Mais aussi parce que notre cher RZA, connu pour avoir été membre du Wu Tang Clan, reste cohérent avec lui même.
Tout comme dans ses albums, son film installe un cadre chinois, pour finalement y mettre du western, ce qui viendra structurer le scénario et les relations inter-personnages.
Et aussi, encore plus étonnant, du super héros à la Marvel.
La ou est la force de ce premier film produit de Tarantino, c'est que chaque élément s'insère parfaitement dans l'autre.
Il n'y a qu'a voir l'apparition des fameux "poings de fer" qui vient associer avec brio le mythe du Sabreur Manchot mais aussi de la résurrection à la Léone.
Ne nous y trompons pas, le résultat final est quand même bien plus proche du film "fait entres potes" (ce qui à peine plaisanter) que de l'oeuvre épique qui rentrera dans l'histoire du cinéma pour avoir su concilier ouest et est.
D'autant plus que l'exécution souffre du fait que RZA essuye les platres d'une première réalisation, ne sachant pas forcément comment finir les combats qu'il a entamé.
Mais rendons à César ce qui est à César, les ambitions sont moindre et le plaisir est souvent présent.