Un film tarte aux ananas avec une nana...
Un bon petit film des familles qui faisait encore recette à la fin des années cinquante.
Un peu d'aventure, une once d'exotisme, un grain de poivre d'amour, une croisière si on n'y regarde pas trop, mélanger le tout avec trois stars du cinéma anglo-américain que vous emmenez vers le soleil e t vous obtenez ce film très moyen, tiré par tous les bouts pour tenir les deux heures de projection, "poids syndical" habituel des productions US ces années_là...
On se demande pourquoi ils ont du s'y mettre à trois pour écrire cette aventure si décousue, voire sans intérêt ! La nana dont les mecs s'entretuent pour la conquérir, c'est complètement déé : d'ailleurs la belle Rita flirte avec la quarantaine et ne peut lutter contre une Monroe aussi sulfureuse qu'elle et bien plus "bankable désormais l
Et encore, la Paramount a taillé dans l'aventure à coups de serpe... Le seul moment vraiment intéressant intervient à la fin, quand un bateau plein de caoutchouc et de nitrite commence à cramer et menace de sauter à quai.
Il n'y a que là que le feu de l'action commence à venir. Sinon, c'est d'une platitude ! Et on s'endort.
L'enfer, c'est nous qui le vivons au travers de ces danses, de ces musiques has-been, intrusives à souhaits et tout propos sauf bien à propos...
C'est à la limite par moment de la comédie musicale bastringue la plus pénible. Et ça nous semble interminable pourtant, et malgré tous les "trucs de métier"...
Pour Jack Lemmon, ce film aura au-moins eu le mérite de le sortir de son habituel registre de comique plus ou moins en perte de vitesse. probablement "alimentaire pour Mitchum...
Quant au réalisateur, Robert Parrish (1916-1995) il a gravi les marches du métier comme acteur, monteur, mais n'a découvert la réalisation qu'une fois la quarantaine venue.
Son film ressemble à un bourrage de pellicule à gogo sans ambition, et incapable de lutter contre la star du box-office cette année-là (1957) : le "Pont de la Rivière Kwaï" et son soleil qui brille au point de bronzer 13,5 millions de spectateurs en salles françaises. Celui-ci en a plus modestement attiré
1 179 392 ce qui était inespéré avec un titre aussi bêtasse et peu attirant.
L'enfer n'a d'ailleurs jamais attiré quiconque ! Il n'a pas touché les producteurs non plus car a rentabilité mondialede ce film fut de 257 % ce qui n'est pas mal pour un film bien en-dessous de la moyenne au niveau de la qualité.
TCM Cinéma le 24.12.2021-Arte le 23.02.2023-07.03.2023-
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