Ce film est assez surprenant.
L'un des films de Wes Craven, l'inénarrable créateur de la saga Scream, réputé pour les films d'épouvante qui entendait ici en réaliser un.
Et c'est en effet, par certains côtés, un film d'épouvante: le titre français "L'Emprise des ténèbres" laisse entendre une lutte acharnée et désespérée contre les forces obscures du Mal, le casting réunissant Bill Pullman (que l'on a pu depuis voir dans Casper ou le dérangeant Jour du miracle de la série Torchwood) et Michael Gough (acteur fétiche de deux ténors du cinéma, Burton et Fisher, réputés pour leurs univers noirs et horrifiques), les sublimes et répétées scènes de cauchemars qui portent l'intérêt du film à elle seules - avec une mention spéciale pour la scène de dîner mondain qui tourne au cauchemar éveillé et à la quasi-possession de l'un des protagonistes.
Mais ées ces scènes d'épouvante incontestablement réussies, reste une histoire qui se veut véritable, adaptée du récit autobiographique de l'anthropologue Wade Davis, et qui s'achève sur un combat spirituel plus merveilleux que fantastique entre le mafieux sorcier vaudou et l'esprit du léopard de l'anthropologue.
Ce n'est plus un film d'épouvante, c'est un Temple maudit sans Indiana Jones voire un Jaguar de Francis Weber mais qui se prend beaucoup trop au sérieux.
S'il demeure un bon film, *L'Emprise des ténèbre*s n'en est pas moins tiraillé entre trois genres qu'il peine à concilier: biographie, policier et épouvante.