Mais...mais... c'est d' la merde ? Non, c'est Français.

Je savais pas à quoi m'attendre. En tout cas, je savais que je m'attendais à tout sauf à ça.
En fait, j'avais pas vu de bande annonce, j'avais juste entendu des extraits à la radio, et ça m'avait fait rire. En particulier la voix d'ELie Semoun (oui, Elie Semoun me fait rire d'habitude, et je vous merde).

Et là, c'est le drame.
Et commençons par le pire. La direction d'acteur.
J'en ai vu des bouses, je ne saurais citer que Coco, Camping 2, Taxi, Ma femme s'appelle Maurice, mais l'éléve Ducobu a l'immense privilège d'élever la médiocrité habituel des acteurs Français au rang d'innommable. Ici, tout sonne faux, avec une mention toute particulière pour l'acteur qui incarne le père, qui n'en a visiblement rien à foutre et qui pense certainement plus à son cachet qu'à paraître authentique à la caméra.

L'oeil averti du spectateur aura remarqué le montage approximatif, en particulier lors des phases de dialogues ou l'on sent de façon très évidente que lors du tournage les acteurs n'étaient pas face à face, mais seul face à la caméra, alignant les répliques comme on aligne les merguez sur un stand de fête foraine. Les champs contre champs sont d'ailleurs décalés, le personnage centré (trop) regardant droit la caméra. Dans les écoles de cinéma, ce genre d'erreur ne pardonne pourtant pas.

Mais je suis d'une grande mauvaise foi, j'ai tenu qu'une demie heure. Le comique de répétion ne marchant pas non plus (avec l'irritant "c'est clair" de l'inable copine de la plus qu'inable petite voisine mesquine mauvaise et méchante (connasse va ! ))

Donc rien, si ce n'est que ce film fait une fois de plus er le cinéma populaire Français pour ce qu'il est : de la merde.

Alors qu'il y a encore quelques années l'équipe du splendide nous offrait des films, certes pas transcendant, mais souvent drôle; là où il y a encore plus longtemps, le cinéma populaire Français avec la Grande Vadrouille remplissait les salles, nous nous rendons bien compte ici, que le cinéma populaire Français n'est pas à la hauteur de ce qu'il a été.

Maintenant, laissez moi tranquille, je m'emploie à effacer définitivement cette demie heure de ma mémoire.