L'association étudiante La vache enragée reçoit un soir une jeune fille tenaillée par la faim. Mais la guerre est proche. L'ange de la nuit fait partie des rares films tournés sous l'Occupation où les combats de 40 sont évoqués et participent même à l'avancée de l'intrigue. Ce mélodrame reste assez pudique dans l'ensemble hormis en son dénouement où arrive ce que l'on pressentait depuis longtemps. Jean-Louis Barrault est un peu moins crispant que d'habitude, au côté d'une Michèle Alfa alors au plus haut de sa carrière. Le film vaut aussi pour la composition sobre et pleine d'empathie de Larquey. Mouloudji, lui, n'est qu'une silhouette tandis que Simone Signoret ne prononce qu'un seul mot.