Critique de L'Amour en douce par Alligator
Bluette sans grande importance. Belle Béart. Bon Marielle. Scénario tristounet et pas très futé.
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le 14 nov. 2012
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Parce qu’il est un grand film de personnages, Edouard Molinaro témoignant d’une attention particulière à la direction d’acteurs et à l’écriture de dialogues révélateurs des ambitions empêchées, des fantasmes inavoués, des secrets cachés, L’Amour en douce compte parmi les meilleurs films abordant le thème de la prostitution avec d’autant plus de justesse qu’il ose la dissonance, le trébuchement physique à l’origine d’un louvoiement moral. Le mélodrame sentimental, que consacre une clausule volontairement stéréotypée, se charge d’une critique acerbe des mœurs et d’une réflexion sur la place de la prostituée dans la société. À l’instar de Guy de Mauant, le cinéaste représente l’ambivalence constitutive de l’image de la femme de charme, écartelée entre un discours progressiste tenu par les hommes qui la fréquentent – discours qu’ils tiennent pour eux davantage que pour elle – et la position de marginalité dans laquelle ils la maintiennent, consciemment ou non.
À ce titre, Daniel Auteuil campe un protagoniste ambigu et, en cela, profondément humain : l’intrigue sentimentale issue de sa propre immoralité adultérine se voit perturbée par le rejet réitéré de celle qu’il ne parvient pas encore à voir comme une femme ordinaire, de celle qu’il raccorde encore et encore à sa profession et au déshonneur qu’elle est censée porter. Il trouve en Emmanuelle Béart une partenaire idéale, bénéficie du talent de Jean-Pierre Marielle et de Sophie Barjac qui, tous réunis, forment un quatuor d’amour des plus singuliers qui transgresse dans la douceur et la tranquillité. Une réussite notable.
Créée
le 17 mai 2025
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Bluette sans grande importance. Belle Béart. Bon Marielle. Scénario tristounet et pas très futé.
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