Le film propose de raconter l'amour d'un point de vue objectif et réaliste, loin des clichés romancés ou dramatisé que le cinéma offre habituellement.
Afin de définir cette notion complexe, Marco Ferreri fait appel à six réalisateurs italiens célèbres qui tournent chacun une série de courts métrages illustrant les thèmes de la prostitution (Lizzari), des tentatives de suicides post ruptures (Antonioni), des bals dansants (Risi), de l'agence matrimoniale (Fellini), des mères adolescentes (Maselli et Zavattini) et des jeux de regards (Luttuada). L'oeuvre offre ainsi au spectateur un panorama de plusieurs situations amoureuses, souvent intriquées et poignantes et généralement vécues par de très jeunes femmes. Ainsi il retrace l'histoire de jeunes femmes tombées enceintes par mégarde qui sont abandonnées par leur copain, répudiées par leurs familles et qui se retrouvent sur les trottoirs et dans le ruelles sombres de Rome; d'autres, venant de familles très modestes qui sont prêtent à abandonner leur progéniture ou à épo un grand malade fortuné dans l'espoir d'offrir à leurs propres une vie meilleure. Cette oeuvre est donc un témoignage touchant de la vie à Rome dans les années 1960. Le substantif "témoignage" est ici parfaitement approprié car le film fait appel à des acteurs amateurs qui jouent leur propre histoire, à la manière d'un documentaire.
Le film ne tombe pas dans le misérabilisme, il émeut sans être moralisateur et il apporte un regard neuf et plus juste sur les complexités de l'amour.