Après le film culte des années 80 E.T, en voici un autre, mais qui est en plus une révolution des effets-spéciaux et donc du cinéma.
Car le cinéma c'est l'art de la magie, du truque, l'illusion. L'art de détourner le regard du spectateur pour ne pas qu'il voit ce qu'il y a juste devant son nez. Et cet art se retrouve dans Jurassic Park. Jurassic Park est donc, n'en déplaise à certains, une grande œuvre d'art. Une œuvre avec des dinos mangeant des hommes sur des toilettes certes, mais des dinos bluffants (et la scène des toilettes est quand même assez drôle). Le raptor ne semble pas être un animatronique ou un un bout de mousse changé en un dinosaure, mais un vrai raptor. L'illusion est réussi. Mais jusqu'à quel stade peut-elle aller ? Quand Méliès s'inspirait du maître du truque Houdini, nous faisait voyager dans la Lune, on ne pouvait pas savoir que ce n'était qu'une projection, ce pourquoi les spectateur avaient peur de L'arrivée du train en gare de La Ciotat. Aujourd'hui, nous n'avons plus peur. Car le train n'est qu'un bout de toile.
Mais comment faire pour faire revivre cette illusion ? En regardant des blockbusters. Car les blockbusters sont les films de divertissements depuis les années 70. Ceux qui les critiquent lâchement ne font que critiquer l'arrivée du train en gare, l'image pour la simple cause de l'image, et sa beauté.
Spielberg et Lucas ont détruit le Nouvel Hollywood, mais en le détruisant ils n'ont que revivre un autre cinéma, la magie du cinéma : l'illusion du mouvement.
C'est ce mouvement que Lucas créa avec ses vaisseaux spatiaux, que Spielberg réalisa avec son requin, son extra-terrestre, ses dinosaures.
Parmi les illusions du cinéma, à chacun de choisir sa préféré. Je pense choisir la base spatiale tournoyant sur Le beau Danube bleu, dans 2001: l'Odyssée de l'Espace. Mais au fond, Jurassic Park est le parfait exemple de ce cinéma là, le vrai.
8/10.