Mort de rire

Alors que le patriarche vient de décéder, ses funérailles vont faire l'objet de rencontres entre membres de sa famille, ses fils qui se jalousent, une cousine qui profite de l'occasion pour présenter un amant tellement stressé qu'il ingère un hallucinogène ou encore un homme mystérieux qui vient faire chanter tout ce monde car il prétend avoir eu des relations sexuelles avec le défunt.

Dernier film en date réalisé par Frank Oz, Joyeuses funérailles est une très bonne surprise. Tout d'abord, c'est anglais, et la nuance est importante, car il y a non seulement des comédiens formidables à l'écran, mais aussi la qualité du script qui parle avec humour du sujet le plus noir qui soit : la mort. A l'image de l'introduction très drôle où le service funéraire emmène un cercueil, mais qui n'est pas la bonne personne à l'intérieur, ça va aller de mal en pis lors de ces funérailles. Et sauf erreur de ma part, il me semble que c'est que Peter Dinklage s'est fait remarquer, et il faut dire qu'en voleur de scènes, il est excellent. On sent que c'est le festival de la plus grosse connerie, à l'image du mec halluciné qui fait de l'exercice tout nu sur un balcon, ou d'une personne corpulente handicapée qui a besoin d'aide pour qu'on la mette sur une cuvette pour une grosse commission. Ne sentez pas vos doigts...

Même si la morale est au fond assez convenue, les 80 minutes précédentes sont d'une telle cruauté et méchanceté que c'en est un régal. Je pense que j'aurais encore plus aimé si ça durait plus longtemps, car c'est très, voire trop court.

J'avoue que je n'attendais pas à ça de la part de Frank Oz, lequel joue un petit rôle, mais la surprise en est d'autant plus forte. D'ailleurs, il y a eu un remake américain trois ans plus tard, par le même scénariste, et où Peter Dinklage reprend son rôle.