Jour de colère par Bestiol

Au début, on est surpris parce que ça parle (dans notre inculture, on croyait que Dreyer n'avait fait que du muet).

Et puis ça recommence (comme dans _La ion de Jeanne d'Arc_) : ces faces, bon sang, on dirait des tableaux de Rembrandt van Rijn. Et ces mouvements de caméra, tudieu ! Et ces contrastes sombre-obscurs qui soulignent les évolutions du personnage d'Anne, mordienne !

Pour l'histoire, encore un amour beau et nié (du point de vue de la maîtresse, Anne), pêcheur et expiable (du point de vue de l'amant, Martin), et c'est ce qui rend la fin irable, putain, pourquoi faut-il que les amours meurtries soient les plus cinégéniques, demande l'inoxydable optimiste ?




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le 7 févr. 2011

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Bestiol

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