Ce qu’il y a de plus triste dans cette histoire, c’est de constater qu’il suffit qu’un (ou une) humoriste fasse le buzz (avec une vidéo virale) grâce un banal sketch (en l’occurrence celui avec « Des paillettes dans ma vie »), pour qu’un an plus tard, l’humoriste en question débarque avec son 1er film sous le bras, comme si c’était légitime…
Je te veux moi non plus (2021) est une rom-com « inspirée » du couple formé par Inès Reghioua & Kévin Debonne (couple à la ville qui a coscénarisé et interprété leur propre rôle), sauf que très rapidement, on constate que ce film est d’un vide abyssal. Bourré de poncifs et totalement irréaliste, durant lequel il vous faudra er (le mot est faible) la présence omniprésente (elle est de tous les plans) de l’infatigable et usante Inès.
On se retrouve au cœur d’une love-story incroyablement vide, portée tout au long par des séquences où il ne s’y e strictement rien, ne raconte rien et où l’on s’emmerde littéralement devant des ages aussi vides de sens. Pendant plus de 90min, le film brasse continuellement du vent et se contente de faire bêtement du remplissage (la séquence de l'anniversaire de ses 13ans, l'interminable partie de ping-pong, la discothèque ou encore le supermarché au rayon PQ).
C’est maladroit et conventionnel, tellement poussif que cela en devient même mal à l'aise, à l’image du happy-end dans la salle d'audience, qui s’avère être le summum de la génance (et qui en réalité a été tourné dans une salle de mariage, mais niveau crédibilité on est plus à ça près).
C’est aussi triste de constater que, plutôt que de produire des jeunes talents, des producteurs sans scrupule ou avide de biftons (pensant que le film rencontrerait un joli succès en salles) ont préférés miser sur une inconnue qui du jour au lendemain, se retrouve sous le feu des projecteurs alors que cela n’était pas justifié. On peut remercier le Covid (et par conséquence, la fermeture des cinémas) d’y avoir échappé et de le voir débarquer directement en VOD.
Amazon Prime de son côté semble s’être fait une spécialité de racheter des productions hexagonales foireuses pour enrichir son catalogue, après le catastrophique Connectés (2020) de Romuald Boulanger, on a qu’une hâte, c’est qu’ils poursuivent sur cette lancée à la réouverture des salles de cinéma, afin de désengorger les sorties hebdomadaires et éviter les embouteillages avec la reprise des sorties (et par la même occasion, nous épargner toutes ces daubes en salles).
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