Le premier long métrage de Baya Kasmi met en scène une héroïne qui a des faux airs de celle du "Nom des gens" dont elle avait coécrit le scénario. Hanna est certes DRH pour une entreprise vin mais console dans son lit les hommes démolis qu'elle a viré. Elle est comme ça Hanna, elle ne sait pas dire non. Comme son père d'ailleurs qui tient une épicerie et sa mère psychologue gratuite à domicile. Il n'y a que son frère Donnadieu qui dit non à sa famille franco/algérienne et qui préfère se vautrer dans la religion musulmane version austère.
A partir de cette famille, le scénario vient greffer d'autres personnages pour donner au film un patchwork de situations hésitant entre comédie sentimentale et chronique sociale. Certaines sont parfois réussies ( les scènes avec Anémone, la visite du super marché hallal, le repas de présentation d'Hanna à une famille de médecins) mais la plupart se traînent un peu, essayant de surfer sur les thèmes délicats de l'époque, c'est à dire l'intégration, l'intégrisme, la pédophilie, mais sans réussir à amalgamer le tout. On sent bien que le discours est humaniste en diable et que l'on essaie de nous faire sourire là où d'habitude les discours sont plombants, mais tout cela reste au niveau des bonnes intentions. C'est un peu mou du genou, guère convaincant.
Je pourrai vous dire de er votre chemin pour aller voir des films meilleurs et pourtant je ne le ferai pas car il existe dans une excellente raison de prendre un ticket pour "Je suis à vous tout de suite" : Vimala Pons !
La fin sur le blog
http://sansconnivence.blogspot.fr/2015/10/je-suis-vous-tout-de-suite-de-baya-kasmi.html