Un film mignon, mais terriblement niais et lent. Malgré ses intentions touchantes, il peine à captiver pleinement à cause d’un rythme trop étiré.
Jonathan Cohen et Alisson Wheeler brillent dans des seconds rôles savoureux, tandis qu’Anna Mouglalis et Raphaël Quenard incarnent avec crédibilité des flics paumés, hantés par leurs és respectifs. Leur fragilité porte une morale simple mais efficace : chacun traîne un fardeau, et il vaut mieux ne pas le porter seul.
Cependant, cette leçon est amenée de façon parfois maladroite et manque de subtilité. Le film oscille entre charme et lassitude, avec des poncifs un peu usés : la vie en EHPAD, les flics déés, les ravages de l’alcool, ou encore l’invisibilité des plus modestes. Pourtant, il réussit quelques touches percutantes sur les travers du quotidien et invite à plus de bienveillance... au cas où vous croiseriez "les méchants du coin".
Avec un rythme resserré, cela aurait pu être une pièce de théâtre intense. Là, on reste sur un film gentil, mais qui ne bouleverse pas.