Alors que "Friday the 13th : Chapter 5" se dépêtrait des tics de ses prédécesseurs (vues subjectives, Jason himself) voire réinventait les idées (le plan pied commençant le film fonctionne bien), le 6ème retombe dans le bas du panier et rencontre un nouveau problème : la notoriété de la saga.
Jason, c'est devenu du bon marchandizing ; les films remplissent les salles maintenant que sa personnalité est définie (l'est-elle vraiment? on ne sait plus vraiment pourquoi il tue ce jason...on est bien dans les parages de Crystal Lake, mais maintenant il n'hésite plus à s'en prendre à n'importe qui... alors qu'à la base c'est une histoire de vengeance... j'ai d'ailleurs hâte de voir Jason à mannathan). Du coup, les producteurs, qui ont affaire à un large public, tentent d'en contenter un maximum ; c'est ainsi que l'épisode propose le record de bodycount de toute la saga (18) tout en nous épargnant les détails grâce à une censure envahissante. Résultat, on a un film d'horreur très soft, les morts étant toujours ellipsées, suggérées (pour un slasher pop corn du coup ça le fait pas trop).
Par contre le réalisateur a bien compris que puisque Jason est difficile à prendre au sérieux, autant surenchérir dans le Z. On a ainsi droit à une charmante palette d'acteurs ratés (on dirait que le nouveau tommy n'a tout simplement pas vu le précédent film et n'a pas compris que son personnage est censé être mentalement perturbé), et une mise en scène assez insipide.
En fait le film est fait de bonnes idées, mais ne va jamais au bout de celles ci. On a par exemple droit, pour la première fois à la venue des gosses dans le camp (jusque là, les surveillants-ado se faisaient laminer avant l'arrivée des bus remplis de gosses) : idée géniale, mais à peine exploitée puisqu'ils sont épargnés.
Bref une sacrée déception, mais ça reste meilleur que les épisodes 1.2 et 4. Je le mettrai ex aequo avec le 3. Le 5 reste le meilleur.