Jamais le dimanche c’est avant tout un personnage. Celui d’Ilya. Une femme disproportionnée pour son époque par sa manière de vivre libre et indépendante. Assumée, brillante, dominante, c’est elle qui dirige ses relations avec les hommes. Ce sont eux qui lui servent d’objets et non l’inverse. On peut s’imaginer l’impact d’une telle apparition sur nos écrans en 1960. Plusieurs spectateurs ont dû sortir décoiffés de la salle de cinéma. Même Hollywood a été flabbergasté mais pas au point de remettre l’Oscar de la meilleure actrice à Melina Mercouri. Il aurait été étonnant qu’une Européenne reparte avec la statuette deux années consécutives. Pour le reste on ne sait trop sur quel ton danser. Le sujet est intéressant, mais cela demeure en surface et les effets comiques sont inexistants. En cherchant la Vérité au sujet du déclin de l’Empire hellénistique, Homère nous en dévoile une toute autre au sujet de l’Empire américain : Donner des leçons de noblesse aux peuples d’outre-mer en ayant recours à de l’argent sale pour arriver à leurs fins. Grâce à la Che Guevara des prostituées, Ilya est mise au courant du stratagème qui vise supposément à la mettre sur le droit chemin et elle reprend son uniforme qui lui va comme un gant. Homère a raison de croire que les sociétés se porteraient mieux si on savait valoriser l’éducation, mais il y a aussi l’authenticité et l’amour dans la vie. En souvenir, il nous reste de belles images du Pirée et de son port de mer, une comédienne atypique, un réalisateur et sa muse réunis par les idées et non par le cul.