Coquille vide
Ne mérite pas une longue critique. Il existe les navets ou séries Z, mais au moins vous pouvez vous marrer... Là, rien de rigolo ! Laurent Boutonnat sait filmer et a une vision artistique de son film...
le 21 oct. 2013
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Suite à l’intervention du comte de Nansac, Jacquou se retrouve orphelin, subséquemment, il possédera des aspirations vindicatives.
Avec un aplomb stylistique confondant les oripeaux du mélodrame populaire et les fastes d’une fresque historique d’envergure, ce Jacquou le Croquant, adaptation d’une œuvre matricielle d’Eugène Le Roy, se dresse, malgré une indéniable filiation thématique avec d’innombrables récits de l’enfance malheureuse, comme une proposition cinématographique foncièrement prégnante. Loin de toute aridité conceptuelle, le métrage parvient, par une alchimie narrative subtile et une direction d’acteurs probante, à nous river viscéralement au destin de ce parvulus indigent et chétif, dont l’existence, initialement baignée d’une rusticité idyllique, est bientôt lacérée par la Mort, fauchant impitoyablement ses géniteurs.
Dans un paysage audiovisuel contemporain où les productions de cette étoffe se raréfient avec une désolante constance, le métrage de Laurent Boutonnat exhale un parfum suranné, une aura romanesque et épique qui, loin de toute mièvrerie, captive l’intellect et émeut le cœur. Le réalisateur, avec un sens aigu de l’observation et une probité artistique louable, dépeint la condition des indigents avec un naturalisme cru et sans fioritures, évitant avec une sagacité remarquable les écueils de la redondance et du poncif. On se surprend ainsi à éprouver une vive empathie pour ce jeune protagoniste, dont la fragilité initiale se mue progressivement en une force intérieure inextinguible, une résilience face à l’adversité qui confine à l’exemplarité.
Certes, l’intrigue, ancrée dans la rudesse du terroir et les injustices d’une époque révolue, n’offre pas une originalité intrinsèque à défrayer la chronique. Cependant, c’est dans le traitement, dans la somptuosité visuelle et la puissance émotionnelle distillée avec maestria, que le film acquiert ses lettres de noblesse. Il y a là une volonté manifeste de magnifier le trivial, d’ennoblir le prosaïque, conférant à cette histoire, somme toute élémentaire, une dimension quasi mythologique. Bref, cela s’avère être une œuvre attachante, un vibrant témoignage d’une époque et une ode poignante à la ténacité de l’esprit humain face aux tourments de l’existence.
Créée
le 7 avr. 2025
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Ne mérite pas une longue critique. Il existe les navets ou séries Z, mais au moins vous pouvez vous marrer... Là, rien de rigolo ! Laurent Boutonnat sait filmer et a une vision artistique de son film...
le 21 oct. 2013
9 j'aime
1
+1 pour le plan de Gaspard Ulliel qui caresse tendrement une brebis, qui m'a fait rigoler.
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le 17 avr. 2012
8 j'aime
Le film est l'adaptation du célèbre roman d'Eugène Le Roy publié en 1899. Ce roman avait été adapté dans un feuilleton à la télé (ORTF) qui a connu un grand succès public vers 1969 mais que je...
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le 21 oct. 2024
7 j'aime
4
Le film est farouchement et profondément féministe mais quoi de plus normal pour un métrage dédié à une femme extraordinaire qui a permis que l’un des droits les plus élémentaires pour elles, même si...
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le 24 nov. 2022
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Treize ans de longues années d’attente patiente pour un résultat aussi famélique. Commençons par la fameuse 3D, je me souviens d’un temps où les lunettes 3D étaient devenues un outil indispensable...
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le 16 déc. 2022
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Une journaliste doit réaliser une entrevue avec Salvador Dali.Qui était assez surréaliste à l’instar de l’art du peintre pour réaliser un métrage sur le maître, si ce n’est Quentin Dupieux qu’on...
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le 7 févr. 2024
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