Ce qui nous lie
Un thriller psychologique assez moyen, qui pourtant avait de vraies chances de me séduire : ciné français des eighties (c'est à dire mes premiers films vus à la télé), budget solide, casting...
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le 16 mars 2021
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Un thriller psychologique assez moyen, qui pourtant avait de vraies chances de me séduire : ciné français des eighties (c'est à dire mes premiers films vus à la télé), budget solide, casting prometteur, scénario adapté d'un roman noir de William Irish, musique de Philippe Sarde...
Mais la sauce ne prend pas vraiment, la faute notamment à un rythme défaillant durant la première heure ; on est désormais habitué aux séries rythmées et riches en rebondissements, or ici l'argument narratif de départ va occuper tout le récit ou presque - avant un dernier tiers plus riche et plus captivant. En plus je connaissais les grandes lignes du roman (de réputation), donc j'ai suivi cette histoire d'usurpation d'identité (assez originale et intrigante au demeurant) avec une certaine impatience, voire un brin d'ennui.
La réalisation de Robin Davis - auteur notamment de "La guerre des polices", et qui signe ici son quatrième long-métrage - manque de relief et de vigueur, à l'image de l'accident de train initial, assez cheap et peu impressionnant (même si ça reste préférable aux CGI actuels), et malgré quelques bonnes idées de mise en scène de-ci de-là.
Dommage car l'interprétation se révèle plutôt à la hauteur : si Nathalie Baye fait le job sans crever l'écran plus que ça (un peu lisse), les seconds rôles se montrent à leur avantage, à commencer par la vétérane Madeleine Robinson en bourgeoise de province, de même que Richard Bohringer en crapule intégrale et Victoria Abril en maîtresse jalouse, sans oublier l'apparition convaincante de Véronique Genest en début de péloche.
Reste le cas Francis Huster : comédien médiocre, mais surtout pénalisé par sa propre image de tombeur de supermarché, Huster n'est pas franchement une valeur ajoutée pour le film. Le voir s'enivrer en écoutant les Gypsy Kings au coin du feu reste davantage source de rire que d'émotion...
Au final, "J'ai épousé une ombre" reste un divertissement tout à fait regardable, qui suscite une large palette d'émotions en jouant sur divers registres, alternant entre mélodrame, chronique de mœurs, romance et thriller.
En revanche, outre ses longueurs et un manque général d'ambigüité, on déplorera quelques situations invraisemblables : on peut par exemple douter qu'une telle famille de la bourgeoise vinicole bordelaise décide de modifier son testament en faveur d'une bru d'extraction populaire (et qui demeure une inconnue), simplement sur sa bonne mine...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films avec Richard Bohringer
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le 16 mars 2021
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