Il y a différentes catégories de films qu’on aime. Des films sympa, drôle, touchants, étranges, dérangeants, métaphoriques, symbiotiques….
Mais It Follows ne peut se résumer qu’à un ou plusieurs adjectifs, si profonds soient-ils. Pour vous donnez un ordre d’idée, cependant, on pourrait évoquer l’effrayant, le terrifiant, le génial, l’époustouflant, le tu-te-demandes-comment-que-quoi-que-oh-mon-dieu-OUI.
Reprenons.
It Follows.
Découvert pour ma part dans un petit festival suisse (#NIFFF), il ne paie pas de mine. Une histoire banale, références à John Carpenter, l’Amérique de banlieue, quelque peu Lynchien, bon. Mais ensuite, on e à l’étape de la projection. Et là, on se rend petit-à-petit compte, après l’ouverture tout autant banale, qu’on a affaire à quelque chose de grand. La caméra (Mike Gioulakis excellent), extrêmement maîtrisée, très calme, filme les ruines glaçantes, quasi gothiques d’un Détroit en décomposition. Des jeunes, situées dans une temporalité plutôt floue, se prélassent, soda à la main, sur le bord des routes, n’ayant rien de mieux à faire que de parler d’ongles et de garçons. Disasterpeace, le compositeur, habitué aux jeux-vidéos style Mario, nous propose de plonger cette ennui dans une contemplation transcendentale et quasi divine (oui oui), car, en effet, l’histoire extrêmement basique va être sublimée par l’absolue brillance de la réalisation, par un jeu d’acteur époustouflant et oar la terreur contemplative et métaphysique qui se dégage de cet humble chef-d’œuvre.
Voilà en quelques mots mon avis sur un film déjà majeur de cette année 2015, ouvrant la porte à de nouvelles expérimentations, sans jamais perdre l’héritage de nos anciens.
It Follows, un film-cataclysme, une méditation, un cauchemar, un rêve.
A découvrir au plus vite.