Les maillons faibles !

Du bon teen movie, pas trop lourd à porter par les gags, qui tire les défauts vers le haut en propulsant un élève médiocre qui s'inscrit dans la lignée des perturbateurs créatifs à la tête d'une fausse université pour rassasier les appétits parentaux d'une famille poussée par la réussite. Avec le S.H.I.T (South Harmon Institute Technology), Bartleby monte sa fac de la deuxième chance qui va sévèrement irriter le système universitaire.


Porte ouverte sur tous les exclus qui rejoignent déjà des cases d'inadaptés que la société se contentera d'ignorer, le scénario tient sa valeur sûre sur cette période sacrée de la vie qui comptabilise aussi bien les expériences pratiques ées que les diplômes collectés. La réalisation fait tout pour créer un enclavement autour du personnage principal acculé à faire le bonheur de ses parents sans vraiment y trouver le sien mais dès qu'il trouve un sens à sa vie, c'est pour voir son entourage décliner dans une perte de dignité uniquement pour le prestige ( son ami Schrader).


Evidemment un diplôme qui récompense le cursus voulu d'un étudiant n'est pas mis en cause contrairement à l'illusion entretenue pour déterminer l'individu à travers un bout de papier qui engendre l'existence du S.H.I.T. pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur parce que l'enseignement prône un angle inédit pour que les élèves puissent s'accomplir et le pire parce que la simplicité du film ne s'embarrasse pas de détails majeurs apportés par le personnage de Schrader pour forcer Bartleby à mieux gérer sa fac (les assurances, on s'en fout, chercher un corps enseignant adapté à l'esprit du S.H.I.T., on s'en fout, etc.). On évoque mais on l'applique pas laissant au film son caractère décomplexé pris par l'insouciance du jeune homme à l'image de ses étudiants recalés.


C'est une comédie qui va droit à l'essentiel et à le mérite d'aborder un sujet important qui donne à son interprète principal des valeurs à défendre avec conviction (scène de l'audience pour l'accréditation) et insuffle un esprit de rébellion que le personnage de Lewis Black mène avec toute sa gouaille électrique ! A découvrir en version originale parce que les comédiens de doublage tels Christophe Lemoine aka Eric Cartman dans le rôle de Bartleby, pique les oreilles avant de s'y habituer.

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le 1 juil. 2019

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John Irons Steel

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