Notes sur le film : Malgré les efforts de Laure Calamy, formidable actrice à l’aise dans la comédie comme dans le sérieux, Iris et les hommes intrigue par son postulat, mais ne parvient jamais vraiment à faire corps avec son sujet : la découverte des sites de rencontres type Tinder par une femme dans la quarantaine bien tapé est traité soit par l’humour – la découverte incongrue du succès par une femme manquant de confiance en elle -, soit par la magie – les rencontres sont toutes positives, et celle qui ne l’est pas est gênante et drôle. Mais la légèreté fondamentale du récit, qui est en soi un choix pour inclure le film dans le genre de la comédie, simplifie plus que de raison le nœud du problème : si le couple bat de l’aile, c’est simplement parce que le désir a disparu et qu’il faut le réactiver. C’est oublier, ou feindre d’oublier, qu’une relation amoureuse e par le corps comme par l’esprit : or, dans ce film, l’esprit n’est pas là, et le rapport exclusivement sexuel de l’héroïne avec ses amants agers le souligne. Dommage : l’aspect comique est ici relatif – ce n’est pas très drôle, il faut le dire -, alors que reste-t-il à ce troisième film de Caroline Vignal ? Certainement pas le age simili-musical, qui lorgne vers Jacques Demy voire vers Alain Resnais – si l’on choisit une option moins « opératique » comme On connaît la chanson (1997) -, mais achève de placer Iris et les hommes parmi les œuvres pas méchantes mais bien mineures.