Caroline Vignal est née en 1970, et ça dit tout ce qu'il y a à savoir sur l'esprit de ce film.
Elle est d'une génération de femmes qui ont grandi avec les magazines féminins et leurs injonctions à une sexualité libérée. Alors, il n'y a rien de mal à aimer telle ou telle pratique. Mais quand ta première idée pour redonner du pep's à ton couple c'est d'aller voir ailleurs, ça dit quelque chose de toi et de tes valeurs morales dans le couple/le mariage. Ça dit même beaucoup de ta génération.
Le age où la fille de Laure Calamy évoque le consentement et que sa mère intervient pour dire : "il faut savoir dire oui", c'est ultra cringe. Les femmes en dessous de 40 ans s'évertuent à faire comprendre aux hommes que non = non et des quinqua bobo parisiennes transmettent l'idée que quand même, faut dire oui, que c'est en goûtant qu'on a envie.
Ensuite, quelle femme se rend chez un parfait inconnu ET qui vit en banlieue ? En tant que femme, on sait qu'il faut prendre des précautions quand on rencontre quelqu'un, qu'il faut se voir dans un lieu public, discuter, cerner le bonhomme avant d'avoir des rapports intimes avec. Alors oui c'est une comédie, et il ne va rien arriver à cette femme, mais le message reste : "elle n'a peur de rien, son désir e au dessus de sa sécurité".
Pour moi, le premier élément qui ne colle pas dans cette histoire, c'est le casting : Vincent Elbaz est incroyablement beau (oserais-je dire "pour son âge" ?) et même si tu as deux filles avec lui, qu'il bosse tard le soir, que de ton côté tu bosses beaucoup à ton cabinet dentaire, que le poids des années en couple est là, bah... non, l'amour ça s'entretient. 4 ans, sans s*xe entre Elbaz et Calamy ? C'est impossible à croire.
Toujours concernant ce casting, Laure Calamy est une bonne actrice, mais à quel moment va-t-elle se défaire de son air de cruche ? Sérieusement ! Il y a quelque chose dans son visage qui lui donne constamment l'air bêtasse, impossible pour moi de la prendre au sérieux dans son rôle de dentiste ou de mère de famille.
J'ai levé les yeux au ciel quand Laure Calamy entame It's raining men dans une version française douteuse. Faut arrêter avec les interludes dans les films, c'est gênant à la fois pour le spectateur et pour l'actrice qui n'a pas le talent d'une chanteuse.
Et puis, il y a quelque chose qui cloche : tous les hommes avec qui elle couche la satisfont. On ne voit évidemment pas grand chose, mais elle repart toujours avec un sourire niais. Les gens se prélassent dans le lit en se regardant amoureusement, alors que le deal c'est "on fait notre petite affaire et on ne se revoit plus jamais".
C'est vraiment le monde des bisounours, ce film. Rien n'est remis en question. On dirait l'application des conseils donnés dans les fameux magazines féminins dont je parlais plus haut. Il est peut-être trop tard pour cette génération de se remettre en question.