Il était temps, je me suis enfin décidé à voir LE film français le plus plébiscité de ces dix dernières années, Intouchables.
J'ai lu et entendu tous les superlatifs à propos de ce film, magnifique, splendide, film de l'année et même chef d'œuvre absolu. Souvent à la traîne "voir carrément réticent" à regarder les films unanimement appréciés de tous, très certainement à cause mon côté "cinéphile condescendant", j'ai longtemps repoussé le visionnage d'Intouchable. Et un peu plus réticent lorsqu'il s'agit de cinéma français contemporain, hormis les Klapisch et autre Audiard. Et encore plus réticent en dehors de Godard, Melville ou Truffaut, ainsi que la bande de potes de la Nouvelle Vague, peu de cinéastes français trouvant grâce à mes yeux. Mais voilà, je me suis fait violence et j'ai donc maté Intouchables.
Dés l'ouverture du film en mode flashback, nous présentant François Cluzet et Omar Sy, la magie opère. Le film commence par la fin et la narration fera ensuite une boucle sur elle-même pour conclure cette séquence initiale. Cette petite boutade de mise en scène de la part des deux réalisateurs, en guise d'ouverture, éveille tout de suite ma curiosité. On s'attache immédiatement à nos deux compères, l'un handicapé moteur l'autre handicapé social, qui s'unissent pour devenir meilleurs.
Ensuite les séquences s'enchainent, on rit (beaucoup), on est ému, on e sans cesse d'une émotion opposée à une autre et très parfois même lors de la même séquence. Cette histoire vraie est tellement triste, et pourtant je ris énormément. C'est parce que la comédie nous fait totalement oublié l'aspect dramatique de cette histoire. Intouchables c'est touchant, mais c'est surtout très drôle.
Et cerise sur le gâteau, c'est un film qui donne à réfléchir. Il met en doute nos préjugés en faisant de ce jeune délinquant des banlieues et de ce bourgeois tétraplégique les porte-étendards de l'égalité malgré les différences. Quant à la performance des deux acteurs principaux, tout a déjà été dit, ça touche au sublime.