Intouchables fut la comédie de l'année 2011 battant même le record d'entrées de Bienvenue chez les Ch'tis trois ans auparavant. Et quel est le parallèle que l'on peut faire entre ces deux films ? L'humanité des personnages.
Intouchables joue sur le contraste entre le noir rigolo des cités et l'aristocrate richissime mais cloué sur un fauteuil roulant. Leur solitude à tous les deux va forger leur amitié et les rendre complémentaires. On rit tout au long du film grâce aux vannes d'Omar. L'idée de choisir un comique pour incarner Driss fut judicieuse. Et justifie l'adage que l'on peut rire de tout...tant que c'est drôle.
L'intelligence du duo de réalisateurs/scénaristes Toledano/Nakache nous font éviter les clichés. Oui, on peut se moquer d'un handicapé et, non, on ne doit pas leur montrer de la pitié. Ce qu'ils veulent, c'est être considéré comme des gens normaux.
On rit beaucoup mais on est quand également touché. La musique est très mélancolique et le film ne déborde pas d'optimisme. Driss sort de 6 mois de prison. Son environnement familial est agité. Sa mère lui demande de quitter l'appartement. Il est au chômage. Ses tentatives pour séduire Magalie la secrétaire de Philippe resteront vaines. Quant à Philippe, il est handicapé. Sa fille est en pleine crise d'adolescence. Et il a perdu son épouse décédée d'une terrible maladie.
Le tandem Toledano/Nakache que je suis depuis l'excellent Je préfère qu'on reste amis avec le duo Rouve/Depardieu frappe fort avec cette histoire pourtant casse-gueule au départ. Chapeau bas.