Mais qui est insoupçonnable !
L’une des motivations qui m’ont fait accepter d’aller voir ce film était André-Marc Grondin. Cet acteur, très peu connu, s‘est illustré brillamment dans son précédent film avec Julianne Moore en interprétant un jeune garçon disparu quelques années auparavant… sauf que ce n’était pas lui et qu’il avait usurpé son identité sans que cela puisse être repéré avant quelques temps. Une performance saluée d’ailleurs.
Le retrouver dans Insoupçonnable ne pouvait être que bénéfique au film et cela a été le cas par son côté mystérieux, il a su maintenir l’intérêt du film jusqu’à a fin.
Pourtant l’intérêt était bien là au début du film. Le réalisateur, en nous dévoilant les relations délicates de ses deux personnages principaux, apportait une touche alléchante en ajoutant une troisième personnage dans cette délicate odyssée de l’amour. Laura Smet, pour améliorer son train de vie quotidien, décide de se marier avec un homme veuf depuis 4 ans. Mais cette union est une machination réfléchie entre les deux jeunes tourtereaux pour récupérer le pactole. Bien évidemment, tout ne va pas se er comme prévu… Déjà, Sam est très jaloux et e mal de devoir se faire er pour le frère de sa douce et bien évidemment, la douce a d’autres plans en tête.
A vouloir trop en faire avec son intrigue, le réalisateur multiplie les invraisemblances et nous plonge donc dans le doute… Un doute qui, dans ce cas, n’est pas bénéfique au film et nous fait perdre le fil d’un début très prometteur. Si Charles Berling est excellent dans le rôle du veuf aveuglé par le charme de Laura Smet, celle-ci, qui a du mal à faire er des émotions à l’écran, est transparente… le charme ne faisant pas tout, on peut dire qu’elle a vraiment du mal à convaincre dans ce rôle de manipulatrice. Son camarade, quant à lui, explose à nouveau l’écran de par son regard inquiétant par moment et amoureux dans d’autres.
Cet Insoupçonnable (à qui on ne sait même pas à qui il fait allusion) n’est pas un mauvais film, loin de là. Il a juste le tort de ne pas maîtriser une intrigue qui se veut trop brouillonne par moment et qui amène le doute sur trop d’éléments du film ce qui amène à des invraisemblances grotesques.
Reste une expérience française agréable notamment grâce à Charles Berling et Marc-André Grondin.