Alors attention ici ça e ou ça casse, ou plutôt si vous vivez la même expérience que moi, ça casse PUIS ça e.
En effet pendant une heure je n'ai cessé de penser à la célèbre phrase de Desproges, "Marguerite Duras n'a pas écrit que des conneries, elle en a aussi filmées", et face à ce truc expérimental - théâtral qu'on pourrait croire filmé par un adolescent boutonneux ayant pour idoles David Hamilton et Andrzej Zulawski, je m'apprêtais déjà à dégainer les qualificatifs "con", "prétentieux", "hystérique"...............
Et soudain la transe, l'hypnose, la possession, je me mets à voir en "A Single Man" sous substances, les afféteries de mise en scène se transforment alors en mix entre tableaux de maître et ballet, tout ce qui était mouvements ridicules devient chorégraphie si sophistiquée qu'elle ne peut être comprise par des terriens.
Le monde pourrait donc ainsi se diviser en deux :
- Ceux qui voient dans cette affiche de la version restaurée une vulgaire photo sortie d'un téléfilm érotique des années 70.
- Ceux qui en la découvrant auront envie de pleurer devant tant de beauté et d'abandon.
Choisis ton camp camarade, et pour donner ta réponse crie comme un Michael Lonsdale qui se serait coincé la biiiiiiiiiiiiiip dans un piège à ours.