Chez Netflix, niveau cinéma il faut bien avouer que c'est pas folichon. Il y a pourtant bien quelques films qui arrivent à se démarquer de temps à autre, je pense notamment à "Okja", "Mowgli" ou "Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile" par exemple. C'est pour ça que je suis toujours curieux de leur proposition, pour le meilleur (rarement) ou pour le pire (un peu trop souvent malheureusement).
Je me suis penché sur leur dernière production en date : "In the shadow of the moon". Et ce, pour deux raisons. La première, le réalisateur. Ce dernier m'avait fait bonne impression avec son film précédent "Cold in July", qui même si il ne cassait pas la baraque, était un polar noir poisseux de très bonne facture. La seconde, c'est le pitch, j'ai toujours été attiré par les enquêtes policières, et si en plus, vous y ajoutez un soupçon de SF, il en faut pas plus pour émoustiller mes papilles, en espérant une bonne surprise.
Donc, qu'en est-il au final ? Et bien, surprise il n'y a pas. C'est un film dans l'ensemble assez banale, qui a été pioché ses idées à droite et à gauche, et qui n'innove en rien. On pense à beaucoup d'autres films traitant du voyage dans le temps, et celui-ci, malheureusement, ne trouve jamais sa propre identité. L'intrigue est plutôt mince, elle arrive tout de même à nous maintenir en haleine pendant la première partie, mais se casse vite la gueule dans la seconde, où on devine vite les tenants et les aboutissants. Même la réalisation manque de personnalité, là où Mickle avait imprégné une certaine patte sur "Cold in july", ici c'est vraiment quelconque.
Reste Boyd Holbrook ("The predator", "Logan") qui arrive à tirer son épingle du jeu en incarnant un flic des plus tenace. Maigre consolation !
En bref, "In the shadow of the moon" n'est pas foncièrement mauvais. C'est juste un film pop corn de plus, sans grande saveur, que l'on déguste le temps d'une soirée. Vraiment rien de mémorable en somme !