Dans sa structure et sa note d'intention, ce "documentaire" ressemble beaucoup au De Palma de Noah Baumbach : c'est une suite de présentation de films vus par des personnes qui ont participé aux films cités. Dans le cas de De Palma, si tout n'est pas intéressant, au moins on a un fil rouge, une évolution du regard de l'auteur qui fait que l'analyse d'un de ses films des années 60 peut avoir un impact sur celle d'un de ses derniers films. C'est pas du tout le cas de In Seach of Darkness.
Si on le regarde comme une suite de name droppings de films à rajouter dans sa liste, c'est peut être able. Mais en l'état, même en ne sachant pas grand chose du cinéma d'horreur des années 80, difficile d'apprendre quoi que ce soit de nouveau.
Le souci c'est que le film est plus intéressé par le prestige de certaines personnes interviewées que par ce qu'elles ont à dire. D'ailleurs comme on prend aucun temps pour les connaître, le monteur a du rajouter le nom de la personne qui parle en permanence sinon c'est impossible de se rappeler qui est qui (à moins qu'on la connaisse, évidemment). Du coup on est noyés sous les éloges (je sais pas combien de fois on entend le mot "genius" mais vraiment beaucoup) de films des années 80 qui sont discutés les uns après les autres sans aucune cohérence.
La structure n'a ni queue ni tête. C'est une suite de "présentation" (j'ose pas dire le mot "analyse") de films des années 80 choisis arbitrairement et parfois on parle de thématiques en particulier (les VHS, les affiches de film, les effets spéciaux...). Evidemment personne n'a rien à dire d'intéressant vis à vis de ces thématiques si ce n'est qu'ils adoraient les VHS et que les affiches c'était vraiment trop super. Mention spéciale au moment où on parle de l'affiche de The Howling avant de parler du film en lui-même, juste parce que la séquence "on parle des affiches de films" est placée avant la séquence où Joe Dante en parle, alors que les deux auraient quand même pu être liées (et c'est pratiquement le seul moment où quelqu'un a vraiment quelque chose à dire).
Bref, je pense que le documentaire aurait mérité d'avoir beaucoup moins d'intervenants mais qu'on apprend à beaucoup mieux connaître, ça aurait permis d'aller plus en profondeur dans les thématiques abordées et pas juste de vagues avis de personnes qui auraient pourtant de belles choses à dire sur le cinéma d'horreur des années 80.