Gnangnan Games : L'emmerdement
J'ai l'impression d'avoir vu exactement le même film que l'année dernière, du coup tout ce que j'avais pu dire dans ma critique du premier volet reste vrai dans le second :
http://senscritique.voiranime.info/film/Hunger_Games/critique/14965637
Dystopie usitée et caricaturale, aux thématiques mal menées (la lutte des classes, la survie, la révolte, la dictature de l’émotion) Hunger Games est tellement puéril dans son traitement que ça en devient consternant, et c'est pas faute d'adorer ces thématiques qui furent ma seule motivation à aller voir ce second volet.
Faut dire que j'ai explosé de rire dans les vingt premières minutes où un pauvre type se fait buter en plaçant une "quenelle" (pour pas dire autre chose) en sifflotant ! Plus fort que la scène de Jonathan Kent et son chien dans Man of Steel !
Réalisateur et scénaristes ont essayé de faire monté l'injustice dans le cœur du spectateur avec un procédé grossier mais quelques minutes plus tard, ils remettent ça avec la scène où le général du Capitol veut exécuter le petit copain de Katniss avant que celle-ci n'intervienne et que le général répondent en gros: "J'en ai rien à foutre de qui vous êtes et la prochaine fois vous aller voir ce que vous aller voir !" Que d'la gueule mon bon monsieur... Bon à la fin on apprend qu'ils ont quand même rasé le district...
Le problème c'est que dans Hunger Games ils nous montrent rien. Le spectacle de violence, d'injustice, que l'on était en droit d'attendre est aseptisé et propre au possible pour pas choquer l'ado pré-pubère ou la ménagère de plus de 50 piges, pareil pour le coté sentimental "cul cul la praline" et la sexualité quasi-inexistante. Putain on est en 2013 !
Il y a vraiment une dichotomie entre les thématiques dures du film et leur traitement à la sauce guimauve... résultat d'une production sans couille dans un monde (le notre cette fois-ci) où le film s'il avait été bien écrit et réalisé aurait pu apporter une vraie réflexion sur notre consommation de violence et sur notre asservissement à l'émotion facile...
Non, le seul truc que j'ai pas détesté regarder c'est Jennifer Lawrence avec son arc dans sa combi moulante !