La petite fille au parapluie jaune
La petite fille au parapluie jaune.
Hope traite d'un sujet particulièrement grave et qui peut facilement être casse gueule au cinéma. L'agression d'enfant est ce qu'il y a de plus révoltant, il n'y a rien de pire dans notre esprit que le fait de s'attaquer à ce qui représente l'innocence même.
Malheureusement c'est encore trop fréquent, c'est vraiment une question de malchance, un enfant parmi tant d'autres, il lui suffit d’être au mauvais endroit au mauvais moment.
Hope est une petite fille de 8 ans à qui il arrive l'impensable un jour alors qu'elle prenait le chemin de son école mais ce jour là elle n'atteindra pas sa destination.
Le film aurait pu se résumer à un combat classique pour rendre justice, le manque de sévérité dans le jugement, les combats des parents contre l'accusé mais finalement non, cela fait partie de l'histoire mais n'en est pas l'élément le plus important.
On se concentre principalement sur la reconstruction de la fillette après ce drame, sur les parents complètements ravagés par ce qui est arrivé à leur fille mais qui se doivent d’être fort pour elle. Et c'est traité avec une telle sincérité qu'il est impossible de ne pas se prendre d'empathie pour cette famille. Le réalisateur parvenant même avec une habilité exemplaire à disséminer quelques moments drôles, ce qui est très talentueux quand on pense au thème traité. Des moments très durs, d'autres au contraire empli d »espoir » au même titre que le prénom de la fille, c'est cet équilibre qui rend le film si touchant et sincère. Là ou d'autres auraient abusés de scènes choc, ici il y a une certaine pudeur qui n'est pas superficielle.
Bref, pour résumer Hope traite d'un sujet dur avec l'intelligence, l'émotion et le tact nécessaire pour en faire un indispensable du cinéma sud coréen.
Je n'en dirais guère plus car il mérite qu'on découvre la trame par soi même, inutile de tout dévoiler, c'est une histoire qui se vit.
Au age je remercie Delspooner dont l’enthousiasme m'a convaincue d'aller le voir au cinéma, bien que je regrette vraiment de ne pas être allée à la séance en présence du réalisateur pour le coup.