High Fidelity
6.8
High Fidelity

Film de Stephen Frears (2000)

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Quelle délicieuse comédie à l’humour anglaise que v’là là. Le film idéal à voir n’importe quand : lorsqu’il pleut, lorsqu’il fait nuit. Lorsqu’on est saoul. Fatigué, triste, qu’on vient de rompre. Qu’on a envie de rock’n roll. Et j’en e.

John Cusack est un acteur protéiforme, versatile même. Petit surdoué, il joue dans des productions variées, e avec une facilité déconcertante (et difficile à cerner) du cinéma indépendant au blockbuster hollywoodien. On ne peut lui enlever cette image du gars « sympa », généreux, gentillet, à la gueule assez commune, banale, et pour finir de « l’américain moyen » tel un Sandra Bullock masculin. Dis-je.

Acteur inspiré qui peut jouer sur différents tableaux. Ici, le film a pour toile de fond l’univers des amateurs de rock, et plus exactement de l’ambiance d’un bon disquaire (parfaitement défini par Cusack en ces quelques mots « (…) mes clients cherchent des 45 tours des Smiths ou des imports de Zappa », c’est exactement ça) dans lequel on peut fouiner patiemment pendant des heures et trouver sa petite rareté, un import français de « Safe As Milk » (1967) de Captain Beefheart alors qu’on était venu pour trouver tout autre chose …disons « Happy Trails » (1969) de Quicksilver Messenger Service.
Voilà.

Bref, la musique ne fait que servir « l’intrigue » pour autant qu’on puisse dire qu’il y en ait une. Elle sert à quelques fausses digressions, petites pauses dans le scénario. Le rock comme colonne vertébrale d’un scénario ? Tout est possible chez Stephen ! (Frears). Cusack évoque 5 ruptures, le pourquoi, les raisons, l’époque dans laquelle chacune s'est déroulée. La musique accompagne alors chacune de ses évocations : ses potes – employés se font des petits "battles" de « top 5 » en fonction du moment. La mort du père de l’ex-petite amie de Cusack est l’occasion de sortir son top 5 des meilleures chansons qui évoquent la mort. Et puis, comme c’est un film sympathique, il finit gentiment avec le genre de concession qu’on octroie au spectateur qui ne jure que par du happy end, sauf qu’on ne s’y attend pas, qu’on s’en fout, et qu’au final ça a du sens. Disons que ça découle logiquement de tout ce que l’on voit.
Simple.

A voir rien que pour "ça" : Jack Black, énorme en employé à mi-temps du disquaire, gros (euphémisme) fasciste du rock : la musique qu’il aime et rien d’autre. Il pète, il fulmine, il chauffe, il explose, il se moque, il dénigre, il est inénarrable. Il impose son point de vue. Mais il n’est pas le seul second rôle à colorer le film de sa verve, de sa personnalité, de sa drôlerie, de sa truculence : Caty Zeta-Jones, Tim Robbins, Lily Tomlin.
Pas mal.

Efficace.
7
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le 28 juin 2013

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Errol 'Gardner

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